Le cholestérol (1/2) : Qui est-il, comment fonctionne-t-il et comment le combattre ?

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Cholestérol HDL LDL

Le cholestérol : le connaître pour l'apprécier

On l’appelle la bête noire des temps modernes. Enfin, « on »… les médias.

Car je me dois d’être honnête avec vous : la plupart des médias sont une mine de désinformation (pas tous, heureusement). Essayons d’éclaircir un peu ce sujet de santé.

Quelques chiffres pour introduire

Bien sûr qu’un excès de cholestérol n’est pas recommandé. Tout comme un excès de sport, un excès de sommeil, ou un excès… d’eau !

(Il se dit que boire 8 litres d’eau en une journée peut être fatal Smiley happy)

Les chiffres que l’on observe sont éloquents :

  • Près d’1 Français sur 3 est concerné par des anomalies de cholestérol ou de triglycérides ;
  • 1 adulte sur 2 souffre du syndrome métabolique*. C’est-à-dire l’association de signes physiologiques qui accroissent le risque de diabète de type II, de maladies cardiaques et d’AVC ;
  • Selon le Haut Comité de Santé Publique, les maladies cardiovasculaires sont la 3e cause de décès prématurés avant 65 ans (après les cancers et les accidents) ;
  • 4% de la population générale est atteinte d’anomalies du taux des lipides circulants (incluant le cholestérol et les triglycérides), soit d’hyperlipidémie.

*Le syndrome métabolique se définit sur les mesures de graisse viscérale (élevée), du taux de HDL (faible), de triglycérides (élevé), d’hypertension, et sur la glycémie (élevée).

1. Scrutons cette composante de notre corps : le cholestérol

1.1. Un seul cholestérol et 2 fonctions

Revenons à notre sujet de base. Il existe 2 types de cholestérol : le LDL (appelé le « mauvais ») et le HDL (appelé le « bon »). Aucun n’est réellement mauvais ou bon. Les deux sont essentiels et s’appellent différemment du fait de leur rôle et de leur structure.

Le cholestérol fait partie des lipides, qui se trouvent partout dans notre corps. La particularité des corps gras, insolubles dans l’eau, est leur nécessité d’être véhiculés par des transporteurs pour circuler dans le sang. Précisément, il s’agit des lipoprotéines que nous venons de citer : le HDL et le LDL.

LDL signifie « Low Density Lipoprotein ». C’est une lipoprotéine de faible densité qui transporte le « mauvais » cholestérol du foie vers les tissus, en passant par le cœur. Comme elle est légère, elle va plus facilement se plaquer sur la paroi des artères soumise à la pression artérielle.

HDL signifie « High Density Lipoprotein ». Il ramène le « bon » cholestérol des tissus à travers le foie. C’est comme s’il reprenait le stock en excès : il a un rôle épurateur. Le HDL passe par les veines et est de forte densité ; ainsi il reste au centre de la circulation veineuse et ne s’y plaque pas (il y a moins de pression dans les veines).

Artère cholestérol ldl

Le LDL a beau être qualifié de « mauvais » de par le risque de se poser dans les artères, il est très important d’en avoir.

Pour le comprendre, voyons à présent son origine et son utilité dans notre organisme.

1.2. Les origines et l'utilité du cholestérol

Lorsqu’on nous parle de cholestérol, on oublie de nous préciser qu’il est produit en majorité par notre corps. Tout simplement parce que nous en avons besoin pour vivre.

Il provient de :

  • L’alimentation, pour 1/3 ;
  • Sa synthèse endogène (en interne) intestinale et hépatique (foie), pour 2/3.

Synthèse cholestérol et alimentation

En effet, le cholestérol est une molécule indispensable à plusieurs niveaux. Tout d’abord à la digestion ; il est précurseur des acides biliaires, eux-mêmes servant à l’éliminer. On dit que le cholestérol rétro-inhibe sa propre production. À partir de là, on comprend mieux son utilité. Mais ce n’est pas tout.

Il est un élément essentiel dans la structure tissulaire (il est un constituant des parois cellulaires) et à l’équilibre hormonal (précurseur des hormones stéroïdiennes). En effet, le cholestérol est présent dans le plasma sanguin ainsi que dans la structure de toutes nos cellules. C’est bien le LDL qui va assurer son transport jusqu’à nos tissus.

Il est aussi précurseur de la vitamine D et un composant des gaines de myéline (la gaine isolante des cellules nerveuses, permettant la bonne conduction de l’influx nerveux).

Au niveau du sang, comme nous l’avons défini plus haut, il est un simple transporteur d’acides gras, marqueur des habitudes alimentaires (sucres, gras, alcool) et du mode de vie (tabac, sédentarité et stress).

 Cette dernière phrase est importante à comprendre : l’excès de LDL ou le manque de HDL sont les traductions de nos habitudes alimentaires et de notre mode de vie.

Et c’est une super nouvelle ! Cela veut dire que nous avons la main sur notre cholestérol, et plus globalement sur notre santé. Nous sommes les acteurs de notre bonne santé !

Nous voyons donc que son intérêt dans le bon fonctionnement et la structure de l’organisme, et donc de la vie, rend aberrant son rejet acharné. Il est donc temps de briser ce mythe du grand méchant loup. La santé à tout prix ne passe pas par l’élimination aveugle du cholestérol.

Tout est une question d’équilibre, et d’hygiène de vie.

Voyons ça tout de suite…

1.3. Un équilibre HDL/LDL à trouver

Un équilibre entre les 2 cholestérols est essentiel. La lecture du taux de l’un dépend du taux de l’autre. Le travail des HDL peut compenser un léger excès de LDL. Mais en cas de manque de HDL, la situation se complique…

Comme le résume ce tableau, si le taux de cholestérol total est élevé, mais que le rapport LDL/HDL est faible, cela signifie que les HDL sont en quantité suffisante pour protéger des maladies cardiovasculaires.

Il n’est donc pas suffisant de regarder le taux de cholestérol total et le taux de LDL.

Tableau des valeurs cholestérol et triglycérides

« L’augmentation des LDL est athérogène, tandis que l’augmentation des HDL a un effet protecteur contre l’athérosclérose. (…) En augmentant son taux de HDL, on protège ses artères » résume Christian BRUN, naturopathe et formateur.

En résumé, certes on nous bassine pour supprimer le « mauvais » – qui n’est pas si mauvais car utile dans la conception de nos cellules – mais ne devrions-nous pas déjà nous demander comment augmenter le « bon ». Question de bon sens, non ?

Le système de santé français se base sur cette démarche depuis des décennies : retirer le mauvais par des traitements et des médicaments avec la promesse de retrouver la santé. Atténuer un symptôme, mettre un pansement, détruire un intrus, pour guérir. Malheureusement, il n’est pas conçu pour inciter les personnes à traiter l’origine de leur mal : l’hygiène de vie*.

La naturopathie part du principe inverse : favoriser le bon, le mieux, l’équilibre, pour éviter la naissance du mal, du mauvais. Traiter le symptôme à son origine.

Du bon sens.

On verra ça dans le détail en dernière partie.

*La naturopathie vient en renfort de la médecine classique, indispensable. Certes la plupart des médecins sensibilisent de plus en plus sur l’hygiène de vie, mais c’est le système entier de la Sécurité Sociale qui mériterait d’être revu : féliciter et encourager une bonne hygiène de vie, et éviter la plupart des maladies, plutôt que de rembourser tous les soins (ce qui ne responsabilise aucunement la population) et faire fonctionner en excès l’industrie pharmaceutique.

1.4. L’hypercholestérolémie familiale

Le cholestérol peut être héréditaire, et donc transmissible de génération en génération. Selon les sources, de 150 000 à 300 000 personnes en France souffrent d’hypercholestérolémie familiale. Ça paraît peu (0,32% de la population française environ) mais dans ce cas, il est important de le déceler le plus tôt possible. En effet, le cholestérol se déclare souvent avec l’âge. Et si vous êtes sujet(te) au cholestérol familial, vous ne vous alertez pas assez tôt.

Questionner vos proches peut vous mettre la puce à l’oreille. Si un membre de votre famille proche a eu de sévères complications à cause du cholestérol (infarctus relativement jeune, hypertension artérielle de vos parents ou maladie artérielle occlusive périphérique (MAOP)).

Les personnes atteintes d’hypercholestérolémie familiale ont souvent dès la naissance un taux de cholestérol LDL plus élevé que la moyenne dans le sang.

La fondation suisse de cardiologie précise que « En cas d’HF [hypercholestérolémie familiale], le fonctionnement des récepteurs de LDL est perturbé. Trop de cholestérol LDL stagne dans le sang. Le risque d’athérosclérose, et donc d’infarctus du myocarde, d’attaque cérébrale et de maladie artérielle occlusive périphérique (MAOP) est alors très élevé. »

Un traitement naturel doit donc être mis en place au plus tôt, avec des règles d’hygiène de vie plus strictes.

2. Les solutions face à un excès de cholestérol

Passé un certain âge (50 ans pour l’officialité), selon l’hygiène de vie (sédentarité, alimentation, tabac…), une personne peut avoir besoin d’entamer un protocole contre le cholestérol. En tout cas, une démarche active doit être engagée pour rétablir des taux normaux (voir Tableau des valeurs, ci-avant).

Nous allons voir dans ce paragraphe la solution dite « classique », encore préconisée par la médecine allopathique, et les solutions naturelles et alimentaires, dites plus saines, préconisées par les médecines holistiques, dont la naturopathie fait partie.

Définitions des termes :

2.1. Statines ou levure de riz rouge ?

- Pourquoi les statines sont-elles prescrites ?

Plus de 8 millions de Français sont traités chaque année par des statines. Ce chiffre va en grandissant. Cela représente près de 2 milliards d’euros en remboursement de soins par la Sécurité Sociale.

Arrivé à ce stade de l’exposé, je vais être clair : les statines ne sont pas l’unique solution. Elles ne sont ni obligatoires, ni une fatalité, ni l’ultime recours.

Pour qui n’est pas informé, oui.

Pour qui ne veut pas traiter le problème à la base, oui.

Pour qui ne veut pas prendre sa santé en main, de manière autonome et sans effets secondaires, oui.

 

Pour les autres, le taux de cholestérol peut s’ajuster de différentes manières, respectueuses de notre organisme, naturelles et plus saines. En effet, un traitement sous statines ne se prescrit jamais avant d’avoir mis en place des mesures hygiéno-diététiques et mesuré les résultats. Si c’est bien la démarche dans laquelle s’engagent les médecins aujourd’hui, c’est qu’il y a d’autres solutions. En tout cas, mesures hygiéno-diététiques = naturopathie.

Revenons à nos moutons.

Les statines sont d’une efficacité prouvée dans le traitement de l’hypercholestérolémie*. Elles réduisent la synthèse du cholestérol en inhibant l’activité de l’enzyme HMG-CoA réductase.

La réduction du taux des LDL est dépendante des différentes statines. Avec les doses habituellement préconisées, la réduction varie entre 20 et 30 % mais peut atteindre 50 % avec les fortes doses des statines les plus puissantes comme l’atorvastatine.

*Cependant, retenez cette vérité existentielle : en science médicale, tout ce qui est « prouvé » un jour, peut devenir sujet à controverse le lendemain.

L’action des statines bloque au niveau de cette enzyme et empêche ainsi la synthèse du cholestérol. Mais elles bloquent aussi la production du coenzyme Q10. Dans ce cas, demandez conseil à votre naturopathe qui vous recommandera certainement de prendre du coQ10 en parallèle des statines.

C’est pourquoi il est mis en garde sur le paquet des statines : « risque de douleurs musculaires ». Mais les effets secondaires de ces médicaments peuvent être bien plus graves que ça. Cet article, validé par le médecin Jesus Cardenas, dresse une liste non exhaustive (sur ce lien).

En effet, on sait qu’elles affaiblissent le cœur et le foie. D’où la possibilité d’une problématique cardiaque, au niveau des tendons et des muscles, mais aussi d’insomnie, dépression, maladies rénales, etc.

Mais alors, pourquoi sont-elles toujours prescrites ? Nous resterons sur l’hypothèse que l’industrie pharmaceutique a des stocks phénoménaux à écouler, et un enjeu financier conséquent.

- La levure de riz rouge : moins d’inconvénients que les statines ?

La levure de riz rouge est un produit végétal, donc naturel. Cette dernière contient des inhibiteurs de l’enzyme HMG-CoA réductase dont nous venons de parler, présente en grande quantité au niveau du foie. Tout comme les statines, la levure de riz rouge inhibe l’action de cette enzyme, diminuant ainsi la synthèse du cholestérol endogène. Riche en acides gras insaturés (AGI), elle aide aussi à réduire le taux de triglycérides au niveau sanguin.

On pourrait penser que c’est une excellente solution que de lancer un traitement à base d’un produit naturel comme celui-ci, il n’en est rien. Car la levure de riz rouge a les mêmes inconvénients que les statines.

Solution naturelle, oui, c’est ok. Effets positifs sur le cholestérol LDL, oui. Mais résultat totalement satisfaisant, pas encore.

NB : il est utile de rappeler que dans ces dispositions, il ne faut pas consommer de produits à base de levure de riz rouge si vous bénéficiez déjà d’un traitement par statines, du fait d’un risque de surdosage. Consultez votre médecin avant de choisir cette option naturelle.

2.2. La prévention par le mode de vie

En réalité, il y a une manière bien plus engageante de réduire son taux de cholestérol. Et comme souvent pour tout symptôme ou toute maladie, il s’agit de chercher l’équilibre.

L’équilibre dans sa vie.

L’équilibre dans sa tête.

L’équilibre dans son mode de vie, son hygiène alimentaire.

L’équilibre dans le mouvement, dans l’action.

Sans excès, sans paresse.

 

Au niveau politique, la prévention cardiovasculaire par une réforme sur l’hygiène de vie globale devient urgente.

Mais la politique et les médias n’ont pas besoin de s’en occuper pour que nous, à notre humble niveau, acteurs de notre propre santé, prenions les choses en main.

L’excès de cholestérol se soigne avant tout par une hygiène de vie équilibrée.

Nous verrons dans la PARTIE 2 quelles solutions naturelles (alimentation, environnement, activité) mettre en place pour maîtriser son taux de cholestérol et éviter une hypercholestérolémie.

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Auteur : Sylvain Monneret | Date de publication : 08/03/2023

Références :

1 réflexion sur “Le cholestérol (1/2) : Qui est-il, comment fonctionne-t-il et comment le combattre ?”

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« Si tu ne prends pas de temps pour ta santé, tu devras en prendre pour te soigner. »