Le traitement naturel du cholestérol
Nous avons vu dans l’article précédent les tenants et aboutissants du cholestérol dans notre organisme. Nous sommes arrivés à une conclusion simple : l’excès de cholestérol se soigne avant tout par une hygiène de vie équilibrée.
En effet, surpoids abdominal, obésité, hypertension artérielle, diabète de type II, ou tabagisme, sont des cofacteurs de risque.
Si vous ne l’avez pas encore lu, voici le lien direct.
Mais alors maintenant, plus précisément, que mettre en place pour maintenir son cholestérol à des taux de HDL et LDL idéaux ?
On peut diviser la liste des solutions préventives en 4 axes :
- Le mouvement (l’exercice physique)
- L’environnement et les perturbateurs
- L’alimentation préventive
- La phytothérapie et l’aromathérapie
1. L’exercice physique est la première étape
Lutter contre la sédentarité sera votre première action bienfaisante. Faire de l’activité physique est le meilleur conseil possible pour éviter une hypercholestérolémie. Il n’y a pas de miracles. Surtout si on a une tendance à la sédentarité (moins de 5000 pas / jour, équivalent à 50 minutes de marche active).
Mais la marche ne suffit pas, il faut aller puiser dans les réserves, confronter son corps à l’exercice physique. N’oubliez pas que le cholestérol fait partie des lipides et que pour s’en débarrasser, comme toutes graisses, le meilleur moyen reste de les consumer.
Il est prouvé qu’à partir de 3 fois 45 minutes de sport par semaine, on réduit le risque d’accident vasculaire de 50% !
Un bon point de repère est le début de la transpiration. Nul besoin d’entrer en sudation ou d’établir des records. Ni de s’essoufler tous les jours. Simplement faire un effort un peu plus long, un peu plus soutenu, un peu plus régulièrement.
Je sais bien qu’il est difficile pour certains de concevoir de s’adonner à une activité physique régulière quand ils n’en ont jamais eu l’habitude. Pourtant je ne peux que vous le recommander. Dans votre démarche de santé naturelle, pour contrer votre cholestérolémie élevée, cette première étape est tout bonnement indispensable.
Elle sera d’ailleurs bénéfique sur de nombreux autres aspects (cardio-vasculaire, respiratoire, articulaire, apaisement du mental…).
2. Une bonne hygiène de vie : supprimer les toxiques et les excès
Le second conseil sera de veiller à des habitudes hygiéniques saines. En effet, on va avant tout chercher à soutenir le foie.
En premier lieu, il conviendra d’arrêter la cigarette. Un lien discret existe entre le tabac et le cholestérol. La cigarette, particulièrement nocive pour la santé sur de nombreux points, fait chuter le bon cholestérol tout en augmentant le mauvais.
De son côté, le stress joue sur l’assimilation des graisses. Il perturbe le métabolisme et fait augmenter le cholestérol. On sait cependant que la cigarette, pour les fumeurs, est leur moyen d’évacuer leur stress (elle agit comme une récompense) ; il faudra donc trouver un autre moyen de décompresser. Les solutions saines sont nombreuses : activité physique, balade en forêt, relaxation, soins, lecture, activité créative…
Enfin, on supprimera les aliments dits « poisons » : alcool, café, sodas (boissons sucrées et/ou avec additifs), chocolat au lait, jus sucrés… et tous les produits industriels, comprenant une liste d’ingrédients interminables dont certains commencent par un E (E128, E143…).
Cette approche de détoxication alimentaire ne vaut pas que pour le cholestérol. En supprimant ces aliments « poisons », on s’assure de réduire les risques d’autres maladies (cardio-vasculaires, inflammation ou douleur chronique, allergies, troubles cutanés, surpoids, dérèglement hormonal…).
3. Une alimentation plus saine et équilibrée
C’est souvent la partie qui intéresse le plus de monde ; que changer dans son alimentation pour réduire son cholestérol ? Et en premier lieu, quid de l’œuf ?
3.1. Consommer des œufs pour réduire son cholestérol, c’est possible ?
Contrairement à ce qu’on peut entendre, il n’y a aucun souci à consommer un à deux œufs par jour, quel que soit son taux de cholestérol. L’œuf apparaît comme le vilain petit canard, mais il n’est rien à côté du manque de sport ou de l’excès de stress, qui sont deux facteurs bien plus impactants, pour ne citer que ceux-là. Selon sa consommation, on peut même prouver que l’œuf peut aider à la réduction du cholestérol.
Pour bien comprendre, il faut savoir que le cholestérol est du matin. Si on fabrique du cholestérol entre 18h et 8h du matin, le pic de production se situe entre 4h et 8h. Rappelons que le cholestérol rétro-inhibe sa propre production (voir Le cholestérol Partie 1).
Ainsi, manger des œufs au petit-déjeuner (voir l’encadré ci-dessous) peut aider à réduire son cholestérol. La consommation d’œufs le matin bloque l’enzyme HMG-CoA car l’œuf possède du cholestérol, et de ce fait le corps n’en fabriquera pas. « On m’en donne, je n’en fabrique pas. »
Je ne veux (toujours) pas entrer dans un débat, mais on peut donc penser que toute cette histoire autour de l’œuf est purement une partie de lobbying. L’œuf n’est pas la cause d’un excès de cholestérol.
3.2. Apporter du gras de bonne qualité
Là encore, on va travailler sur la réduction du stress oxydant. Pour cela, on va tout d’abord augmenter nos apports en omégas-3. On en trouve dans l’huile de noix, de lin, de chanvre ou de cameline, mais aussi dans les poissons gras (sardines, maquereaux, thon, anchois, saumon, hareng).
En parallèle, on diminuera les apports alimentaires d’AGS. Un bon repère est d’arrêter toute alimentation transformée (solide comme liquide). De même, la diminution de consommation de viandes sera bénéfique, car celles-ci ont tendance à acidifier l’organisme.
3.3. Diminuer le sucre a un impact sur le cholestérol
Certes, il est bon de diminuer les mauvaises graisses, mais il ne faut pas oublier de combattre le sucre.
En effet, en excès, ce dernier fragilise nos systèmes vitaux, et accroît les risques de surpoids, d’hypertension artérielle, de diabète de type II, et de maladie cardiaque. Des états de santé ne venant aucunement soutenir l’immunité en cas d’hypercholestérolémie avérée. Une étude menée par David Diamond, chercheur américain spécialisé dans les maladies cardiaques a même montré « (…) qu’un régime alimentaire plus sain pour le cœur est un régime pauvre en sucre et non en graisses saturées ».
Réduire les sucres cachés permettra de soutenir notre système cardio-vasculaire dans une démarche globale de santé, qu’elle soit initiée ou non par un taux de cholestérol élevé.
3.4. Les bienfaits des fibres
Pour combattre le cholestérol, rien de tel que d’ajouter et d’abuser des fibres qui participent à le retenir et évitent sa réabsorption digestive. Fruits, légumes, céréales complètes ou encore légumineuses en sont pourvus en quantité et servent à emprisonner les molécules de cholestérol. Les fibres sont clairement un facteur limitant la réabsorption du cholestérol.
3.5. Existe-t-il un régime spécial pour le cholestérol ?
À partir de toutes ces recommandations, on peut s’orienter vers le régime méditerranéen. C’est-à-dire une alimentation variée, riche en fruits et légumes frais, légumes secs et fruits à coques (amandes, riches en phytostérols), céréales peu raffinées, œufs, poissons et laitages fermentés (brebis et chèvres). Le tout assaisonné d’huile d’olive et parsemé d’herbes aromatiques.
Elle apportera fraîcheur des produits, vitamines et minéraux. Avec une démarche portée vers le Bio, on évitera les pesticides et herbicides.
Il sera même proposé d’y ajouter un verre de vin ou de thé pour les apports en polyphénols.
3.6. Aliments « brûleurs » de cholestérol, superaliments, plantes adaptogènes
D’autres aliments et plantes viennent compléter cette liste non exhaustive :
- Les graines de chia régulent naturellement le taux de cholestérol
- Les feuilles d’artichaut, excellent brûleur du cholestérol chez les hommes (pas le cœur).
- Le charbon actif aide également à baisser le cholestérol
- L’olivier : très actif en gemmothérapie (bourgeons) ou en tisane
Et si on veut voyager un peu, on peut s’orienter vers :
- Les baies d’açaï aident à réduire le taux de LDL et donc à protéger le cœur.
- Le reishi, une plante adaptogène réduit le cholestérol
- En complémentation, la résine de Guggul sera un véritable allié. Celle-ci provient de la Commiphora mukul, une plante originaire d’Inde utilisée dans la médecine ayurvédique. pour soigner les déséquilibres lipidiques. Elle a également un gros avantage : elle ne bloque pas le Co-enzyme Q10. Attention cependant car elle a tendance à stimuler la thyroïde. Par précaution, les personnes atteintes d’hyperthyroïdie s’en passeront).
Pour ce qui est des boissons hypocholestérolémiantes, on préfèrera :
- Le thé matcha
- Le lait de soja
Sans oublier de boire de l’eau avant les repas. C’est la solution simple à mettre en pratique en premier. Si les cellules hépatiques sont en carences hydriques au moment de la digestion, on observe une surproduction du cholestérol.
4. Quelles cures pour baisser le cholestérol ?
Pour aider à réduire son taux de cholestérol dans le sang, deux cures sont intéressantes. Aucune recette miracle, il faut bien entendu les associer à tous les conseils évoqués dans cet article.
- La cure de sève de bouleau au printemps (voir article ici)
- Une cure de spiruline est envisageable, sur recommandation de votre naturopathe
Enfin, la mise en place d’une monodiète (saisonnière, avec un fruit de saison, minimum 3 jours) ou d’un jeûne Buchinger (avec un accompagnateur reconnu) (1 à 2 par an) peut venir aider les personnes en situation de surpoids.
En lien direct avec l’alimentation, l’obésité est souvent à l’origine d’un excès de cholestérol. Ces deux facteurs vont malheureusement de pair. Une mauvaise alimentation génère du surpoids mais aussi du cholestérol.
Mais attention, cholestérol ne veut pas forcément dire surpoids. Des personnes minces avec un IMC dans la moyenne peuvent avoir une hypercholestérolémie. De même que les diabétiques (type II) sont eux aussi sujets au cholestérol en excès.
5. Aromathérapie : un mélange contre le cholestérol
Le site de la Compagnie des Sens a rédigé un article complet avec des recommandations bien détaillées sur le sujet.
Vous y trouverez des recommandations et précautions sur l’utilisation des huiles essentielles. Avec notamment un complexe gagnant à base de romarin à verbénone, hélichryse italienne (sur avis médical seulement), le citron et la coriandre en graines.
Vous trouverez l’article ici.
Notez bien toutes les précautions d’usage avant d’utiliser des huiles essentielles (notamment l’hélichryse italienne). Leur commercialisation « facile » ne signifie pas qu’elles sont utilisables par tous et n’importe comment. C’est une forme galénique très concentrée et donc très puissante.
Cet article propose des solutions globales de santé naturelle pour réduire son taux de cholestérol. Il ne remplace pas une consultation avec un naturopathe certifié.
Chaque personne est unique et nécessite un suivi personnalisé.
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Références :
- Livre Se soigner par les huiles essentielles, De La Charie Théophane, , éd. Du Rocher, février 2019.
- https://www.compagnie-des-sens.fr/cholesterol-huiles-essentielles/
- https://www.compagnie-des-sens.fr/huile-essentielle-helichryse-italienne/
- https://www.anhet.fr/
- Livre Votre corps réclame de l’eau, Batmanghelidj Fereydoon, éd. Jouvence, février 2021.